Enfants d'Espagne

Enfants d'Espagne

6.2.12

THE AXIOM OF KEYS PLEASE
AU TEMPS DU BOEUF SUR LE TOIT
CAREI THOMAS, TODD HARPER,
PAUL CANTRELL, BRIAN ROESSLER

Vendredi 3 et dimanche 5 février, pour la 11ème année, Carei Thomas, Todd Harper et Paul Cantrell se réunissent pour The Axiom of Keys please au studio Z de St Paul Minnesota. Leur invité pour cette édition est le contrebassiste Brian Roessler. La xylophoniste Heather Barringer, résidente du studio Z, est également invitée sur deux titres. Le répertoire de cette belle après midi chemine, à la manière des concerts salades de Jean Wiener et Clément Doucet, de compositions de Carei, Todd et Paul, d'une autre de Brian et d'interprétations de Johannes Brahms (Intermezzo Op.117 N°1) et Olivier Messiaen (extrait du "Quatuor pour la fin du temps" écrit par le compositeur au stalag de Görlitz en 1940). La règle est qu'il n'y en a pas si ce n'est une immersion totale en terre poétique, faite de jeux qui n'oublient jamais ni les enfants, ni les parts d'enfances. Le public n'assiste pas, il fait partie de ce boeuf sur le toit (il est invité à écrire, à s'inventer un nom de pirate, à fournir ses propres définitions, déchiffrer des accords mystérieux, fournir ses solutions, à prendre la tangente avec les musiciens). Et sur ce toit là on voit le monde en toute simplicité, en immense tendresse, qui dit que chaque obscurité a ses étincelles, que chaque parcours vaut autant que sa destination, que nous vivons toujours aujourd'hui, que nous sommes "chaque vague"*, que la poésie est l'art de l'absence des renoncements, la vie de tous les jours, de leurs beautés, pas la vie prescrite. Les clés ne servent qu'à ouvrir, à "soulever la poussière sonore pendant que l'oiseau chante" **, à se souvenir de ceux que l'on aime, toujours.

* "Every Wave" de Brian Roessler
** Notes de Messiaen pour l'ouverture du "Quatuor pour la fin du temps".

1 commentaire:

Elizabeth a dit…

L'oeuvre de Jean Wiener est par trop ignorée de nos jours. Certaines de ces musiques de film sont extraordinaires et pas seulement "Le Grisbi". Sa partition pour "Lettres d'amour en Somalie" de Frédéric Mitterrand, à l'époque où il avait eu la bonne idée de ne pas être ministre, est remarquable. Et puis il y a aussi ses compositions de musique classique populaire qui pourraient être jouées davantage. Un authentique musicien communiste.