Enfants d'Espagne

Enfants d'Espagne

15.10.09

LA GUERRE COMME SI... ON Y EST !




Lundi dernier la France était en émoi car la ville de Poitiers avait été sujette à "d'inadmissibles violences". Que sont d'inadmissibles violences ? Des blessés, des morts ? Non, des bris de vitrines et de mobiliers urbains et quelques graffitis. Ouh là là ! Sous les micros et caméras des média-serviteurs, intervention immédiate du couple vedette de la cinquième république : Marianne éplorée au bras du justicier vengeur, héros de la droiture, tous deux incarnés par le plus auvergnat des ministres de l'Empire. Car pour empirer, ça empire !!!

Et dans cette époque où les ordures en col blanc justifient toutes les violences réelles du fond de leurs fauteuils ricanants, au moment où l'on aimerait plutôt voir le fils de Napoléon IV président de la Communauté Urbaine de Kaboul (pour rire) qu'à la Défense (vous parlez d'un nom pour un quartier "La Défense"), à l'instant multiplié des victimes incessantes de la saloperie capitaliste moralisée, les enfants sont incités à vivre "La guerre comme si vous y étiez". Et les bons bourgeois marchands de mort (1), les clowns élus, les rois du bonus bancaire, les assureurs qui n'aiment pas payer les bris de vitrines et de mobilier urbain, rêvent-t-ils aussi de voir leurs têtes blondes les tripes à l'air, les gueules défoncées, les jambes sectionnées, les couilles farcies à l'uranium appauvri ?

Bordel de merde !!! Ce qu'il y a eu de bien avec les volcans d'Auvergne, c'est que quand ils ont explosé, c'était pour de vrai et avec de bons motifs, la terre était devenue impossible.



(1) Expression déjà utilisée lors d'un article précédent


Photos : B. Zon




1 commentaire:

jjbirge a dit…

Je lis ton billet alors que je venais de photographier l'affiche au Métro Mairie des Lilas pour mon blog de demain matin que j'ai rédigé hier après-midi... Quand j'étais ado, on entendait souvent les vieux cons dire qu'il nous faudrait une bonne guerre. Même plus besoin des vieux cons ! Tout le monde s'y met... J'avais raté la photo parce que j'étais plongé dans "L'insurrection qui vient", une analyse très fine et bien écrite avec hélas des conclusions sans rapport et à côté de la plaque.