Enfants d'Espagne

Enfants d'Espagne

27.7.09

26.7.09

QUE LE SOUFFLE CONTINU
(QUE VOULOIR D'AUTRE ?)



Dans son film Hélas pour moi, Jean-Luc Godard rappelait que le Manifeste du Parti Communiste de Karl Marx avait été publié la même année qu'Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll. Hier soir Rich Broderick de retour d'escapade Lyonnaise et en visite parisienne chez le disquaire Souffle Continu pour écouter l'existant duo Nathan Hanson - Brian Roessler, (tous trois vivent à St Paul - Minnesota) soulignait que le poète Rainer Maria Rilke avait été secrétaire du sculpteur Auguste Rodin. Les chiens noirs pensent et la chanson n'est jamais loin, question d'astronomie ! Les correspondances deviennent affaire de souffle pour ne point les manquer. La décence de l'immortalité est de disparaître, celle du souffle est de continuer. Merci Théo !


Ce soir Nathan Hanson et Brian Roessler joueront à l'Atelier Tampon, 14 rue Jules Vallès, 75011 Paris à 18h30 avec le violoncelliste Didier Petit et le batteur Antonin Gerbal


Le Souffle Continu
Ulysse, Sylvia, Berenice, Daniel et le Souffle Continu in Glob
Fantastic friday series

Blog de Rich Broderick

Images en mouvement : B. Zon

25.7.09

LE MOBILIER NATIONAL


Travailler plus et n'importe où ? Exigüité des bureaux ? Besoin d'air ? Punition ? Grève du zèle ? Croissance verte ? Services spéciaux ? Addiction organico-informatique ? Mutation des corps ? Le 25 juillet, une jeune femme avec un badge "services du premier ministre" tapait frénétiquement sur son ordinateur juché sur une poubelle voisine de l'entrée de l'hôtel Matignon.

Photo : B. Zon

17.7.09

NOUVEL EXEMPLE DE BRUTALITES POLICIERES




Ce qui est arrivé à Joachim Gatti, n'est ni un accident, ni une exception, mais une réalité à la fréquence multipliée dans trop d'endroits du Monde sans trop d'autres réactions que celles d'êtres "désolés" ou montrant une "saine indignation de gauche - de salon". Ce qui s'est passé est intolérable et ne pas réagir réellement fera de nous des co-responsables de cette insupportable montée en puissance de la brutalité policière (elle n'est certes pas nouvelle, mais se cache de moins en moins). Le pouvoir étouffe partout tout germe de l'inéluctable.

Lettres de Nicole Brenez, Nathalie Hubert et de Stéphane Gatti et communiqué du 9e Collectif des sans-papiers.

Une pétition est à signer, c'est un minimum, ça ne saurait suffire.


"Bonsoir Joachim,

Ce soir nous étions tous et toutes là, à Montreuil
Pour vous témoigner de notre affection
Et pour dénoncer la spirale de la répression
Comment peut-on en arriver à une agression aussi violente Les hommes libres feraient-ils peur ? Auraient-ils plus de poids que nous le croyions ?

Ce soir nous étions tous là
Et nous tenons par ces quelques mots à vous apporter un peu de réconfort pour vous dire que nous pensons à vous

Une lettre de vous appelant à la poursuite du combat a été lue. Vous nous avez ouvert une voie et nous ne comptons pas rester dans le silence

Nous tenons à dire qu’il est révoltant de vous savoir ce soir à l’hôpital amputé de votre outil de travail, votre œil. Il n’est pas supportable de savoir qu’en 2009, une scène du "Potemkine", que nous avons tous vue enfant ou adolescent peut avoir lieu aujourd’hui dans la France républicaine. Une balle pour pourfendre la révolte une femme attaquée à la baïonnette comme aujourd’hui vous et vos camarades au flash-ball, une balle sur les escaliers et le landau avec le bébé qui dévale les marches.

Mais justement, pour dire qu’on n’arrête pas la révolution.

Une pensée va aussi aux expulsés de Montreuil, à votre famille, vos amis et vos proches qui comme vous, doivent souffrir de cet acte d’une violence inadmissible

L’œuvre magistrale de vos grands-parents et parents, que nous admirons profondément, qui compte tant de personnages, de paroles et de raccords clairvoyants, y compris ces yeux soudain ouverts d’Hélène dans "La Jetée" de Chris Marker, soudain prennent une signification encore plus cruciale

Du fond de son arbitraire opaque, la police ne s’y est pas trompée en vous elle a tenté d’aveugler une lignée d’artistes-combattants à la puissance incomparable.

Mais comme toujours quand elle assassine ou mutile les artistes, de facto elle rend hommage à leur puissance critique.

Nous vous embrassons.

Tous et toutes qui partout pensons à vous
.

Nicole Brenez Nathalie Hubert.

SUR JOACHIM GATTI
Lettre ouverte de Stéphane Gatti (le père)
11 juillet 2009

Pour info complémentaire sur Joachim Gatti, il est aussi l’acteur qui a tenu le rôle de Joachim Rivière dans le film "La Commune de Paris" de Peter Watkins, il a fait des études de philosophie à Nanterre avec Etienne Balibar, un Grand Projet sur la sémiotique de la stratégie urbaine de la ville de Gênes (histoire et contemporain dont les grandes manifestations altermondialistes). Etc...

Il va de soi qu’il faut prendre en compte tous les "cyclopes" comme disait La Louve ici, des balles de plastique ou autres coups envoyés dans la figure des manifestants, activistes et/ou autres résistants ou non conformes, dont les gars les plus défavorisés des banlieues qui ont été aux premières loges, ou simples contestataires solidaires de l’insoumission et de la liberté du mode de vie, premières victimes de la défiguration générale entreprise par le nouveau Président depuis qu’il fut ministre de l’intérieur, corps vivants et réformes institutionnels compris.

Défigurer pour marquer à vie, c’est un crime autorisé depuis que la police est engagée par le pouvoir dans des voies miliciennes contre l’altérité sociale et nationale (ici je parle aussi de l’émigration). Et notamment contre ceux qui agissent pour sauver les libertés à l’acte. Sans doute est-ce la structuration d’un fascisme sur l’alterophobie générale des lois et des ordres exécutifs, jusqu’à leur application sans contestation par les forces de l’ordre, n’étant en réalité que celles du désordre des divisions les plus graves.

Mais il faut savoir que l’état dans lequel se trouve le visage du dernier des "cyclopes" de la population en voie de mutation sous les actes de défiguration de l’humain par le président actuel, est certainement le plus grave de ceux qui se sont produits jusqu’ici. L’escalade est claire et il faut voir et comprendre en quoi...

Rappel des faits
À Montreuil, la police vise les manifestants à la tête

Le matin du mercredi 8 Juillet, la police avait vidé une clinique occupée dans le centre-ville. La clinique, en référence aux expériences venues d’Italie, avait pris la forme d’un "centro sociale" à la française : logements, projections de films, journal, défenses des sans papiers, repas... Tous ceux qui réfléchissent au vivre ensemble regardaient cette expérience avec tendresse. L’évacuation s’est faite sans violence. Les formidables moyens policiers déployés ont réglé la question en moins d’une heure. En traversant le marché le matin, j’avais remarqué leurs airs affairés et diligents.

Ceux qui s’étaient attaché à cette expérience et les résidents ont décidé pour protester contre l’expulsion d’organiser une gigantesque bouffe dans la rue piétonnière de Montreuil.

Trois immenses tables de gnocchi (au moins cinq mille) roulés dans la farine et fabriqués à la main attendaient d’être jetés dans le bouillon. Des casseroles de sauce tomate frémissaient. Ils avaient tendu des banderoles pour rebaptiser l’espace. Des images du front populaire ou des colonnes libertaires de la guerre d’Espagne se superposaient à cette fête parce que parfois les images font école. J’ai quitté cette fête à 20h en saluant Joachim.

A quelques mètres de là, c’était le dernier jour dans les locaux de la Parole errante à la Maison de l’arbre rue François Debergue, de notre exposition sur Mai 68. Depuis un an, elle accueille des pièces de théâtres, des projections de films, des réunions, La nuit sécuritaire, L’appel des Appels, des lectures, des présentations de livres... Ce jour-là, on fermait l’exposition avec une pièce d’Armand Gatti « L’homme seul » lu Pierre Vial de la Comédie Française et compagnon de longue date. Plusieurs versions de la vie d’un militant chinois s’y confrontent : celle de la femme, des enfants, du père, du lieutenant, du général, des camarades...

C’était une lecture de trois heures. Nous étions entourés par les journaux de Mai. D’un coup, des jeunes sont arrivés dans la salle, effrayés, ils venaient se cacher... ils sont repartis. On m’a appelé. Joachim est à l’hôpital à l’hôtel Dieu. Il était effectivement là. Il n’avait pas perdu conscience. Son visage était couvert de sang qui s’écoulait lentement comme s’il était devenu poreux. Dans un coin, l’interne de service m’a dit qu’il y avait peu de chance qu’il retrouve l’usage de son œil éclaté. Je dis éclaté parce que je l’apprendrais plus tard, il avait trois fractures au visage, le globe oculaire fendu en deux, la paupière arrachée...

Entre ces deux moments ; celui où je l’ai quitté à la fête aux gnocchi et l’hôtel Dieu que s’était-il passé ? Il raconte : Il y a eu des feux d’artifice au dessus du marché. Nous nous y sommes rendus. Immédiatement, les policiers qui surveillaient depuis leur voiture se sont déployés devant. Une minute plus tard, alors que nous nous trouvions encore en face de la clinique, à la hauteur du marché couvert, les policiers qui marchaient à quelques mètres derrière nous, ont tiré sur notre groupe au moyen de leur flashball. A ce moment-là je marchais et j’ai regardé en direction des policiers. J’ai senti un choc violent au niveau de mon œil droit. Sous la force de l’impact je suis tombé au sol. Des personnes m’ont aidé à me relever et m’ont soutenu jusqu’à ce que je m’assoie sur un trottoir dans la rue de Paris. Devant l’intensité de la douleur et des saignements des pompiers ont été appelés.

Il n’y a pas eu d’affrontement. Cinq personnes ont été touchés par ces tirs de flashball, tous au dessus de la taille. Il ne peut être question de bavures. Ils étaient une trentaine et n’étaient une menace pour personne. Les policiers tirent sur des images comme en témoigne le communiqué de l’AFP.

Un jeune homme d’une vingtaine d’années, qui occupait, avec d’autres personnes, un squat évacué mercredi à Montreuil (Seine-Saint-Denis), a perdu un œil après un affrontement avec la police, a-t-on appris de sources concordantes vendredi. Le jeune homme, Joachim Gatti, faisait partie d’un groupe d’une quinzaine de squatters qui avaient été expulsés mercredi matin des locaux d’une ancienne clinique. Ils avaient tenté de réinvestir les lieux un peu plus tard dans la soirée mais s’étaient heurtés aux forces de l’ordre. Les squatters avaient alors tiré des projectiles sur les policiers, qui avaient riposté en faisant usage de flashball, selon la préfecture, qui avait ordonné l’évacuation. Trois personnes avaient été arrêtées et un jeune homme avait été blessé à l’œil puis transporté dans un hôpital à Paris, selon la mairie, qui n’avait toutefois pas donné de précision sur l’état de gravité de la blessure."Nous avons bien eu connaissance qu’un jeune homme a perdu son œil mais pour le moment il n’y a pas de lien établi de manière certaine entre la perte de l’œil et le tir de flashball", a déclaré vendredi la préfecture à l’AFP.

La police tire sur l’image d’un jeune de 20 ans qui essayent de reprendre son squat. Et pour la police et les médias, cela vaut pour absolution, et c’est le premier scandale. Faut-il rétablir la vérité sur l’identité de Joachim Gatti ne serait-ce que pour révéler la manipulation des identités à laquelle se livre la police pour justifier ses actes , comme s’il y avait un public ciblé sur lequel on pouvait tirer légitimement ?

Joachim n’a pas 20 ans mais 34 ans. Il n’habitait pas au squat, mais il participait activement aux nombreuses activités de la clinique Il est cameraman Il fabrique des expositions et réalise des films. Le premier film qu’il a réalisé s’appelle « Magume ». Il l’a réalisé dans un séminaire au Burundi sur la question du génocide. Aujourd’hui, il participe à la réalisation d’ un projet dans deux foyers Emmaüs dans un cadre collectif.

On devrait pouvoir réécrire le faux produit par l’AFP en leur réclamant de le publier. Il serait écrit : "Joachim Gatti, un réalisateur de 34 ans a reçu une balle de flashball en plein visage alors qu’il manifestait pour soutenir des squatteurs expulsés. Il a perdu un œil du fait de la brutalité policière."
"

Stéphane Gatti


9e Collectif des sans-papiers, 11 juillet.

"Non aux violences policières à Montreuil

Le 9e Collectif des sans-papiers dénonce les violences policières à Montreuil à la suite de l'expulsion du lieu La Clinique, les tirs à bout portant à la tête de flashballs sur les manifestants qui ont causé la perte d’un œil à un camarade, les blessures, les arrestations et les gardes à vue qui ont suivi.

La police franchit une étape de criminalisation et de répression des mouvements.

Nous appellons toutes les forces éprises de justice à dénoncer ce qui s’est passé et à exiger des poursuites contre les responsables de cet acte odieux, et que l’utilisation de ces armes soient interdites.
"


11.7.09

EX UNITATE VIRES



Les numéros 605 de Jazz Magazine et 159 de Jazzman, deux mensuels spécialisés dans les musiques de Jazz - à deux époques différentes, publiés par le même éditeur et en proie aux transformations de période, nous annoncent conjointement leur union prochaine en un seul magazine qui portera l'original titre de Jazz Magazine-Jazzman. La raison de ce "rapprochement" pour reprendre le mot employé par directeurs de rédaction et rédacteur en chef réside dans la célèbre maxime : "l'Union fait la force".

"L'union fait la force, et vous disposerez dorénavant chaque mois d'un magazine encore meilleur, encore plus actuel, encore plus riche et encore mieux informé" (Frédéric Goaty pour Jazz Magazine)... "L'union, dit-on justement, fait la force. (...). Pour fournir à tous les passionnés de jazz le meilleur magazine possible, nous avons décidé de fusionner les deux journaux pour n'en former qu'un" (Alex Dutilh pour Jazzman)... "Nous avons décidé de joindre nos forces pour vous offrir à partir de septembre le meilleur magazine de jazz possible avec l'essentiel des signatures qui ont votre confiance." (toujours Alex Dutilh)... "Pour deux journaux amis et complices jusque dans l'adversité polémique, quoi de plus naturel que d'unir ses forces afin de défendre plus résolument ces musiques que nous aimons ?" (Frank Bergerot ancien journaliste de Jazzman devenu rédacteur en chef de Jazz Magazine)... Et en guise de conclusion :"Fini le temps de la concurrence stérile, voilà enfin venu celui de la complémentarité fertile, de l'union qui swingue, de l'entente qui groove. Ensemble, vous allez réinventer un magazine plus riche, plus clair, plus ouvert." (Frédéric Goaty s'adressant dans une forme épistolaire aux deux journaux).

Dans la dernière édition (la formule est correcte) de Jazzman, Francis Marmande (plume ailée du Jazz Magazine "historique" qui fait partie des récents précurseurs passés de l'un à l'autre journal, en un mouvement comparable à ce qu'est devenu le jazz à moins que ce ne soit l'inverse) nous entretient du festival de Comblain-la-tour. Comblain-la-tour, c'est une petite ville en Belgique où est né il y a une cinquantaine d'années, un de ces festival révèlateur, qui vous noue à l'histoire, surtout de 59 à 66. Créé à l'occasion du passage du GI Joe Napoli en Belgique, dans le civil : manager de Chet Baker, le festival fut l'oeuvre de fieffés passionnés comme Jean-Marie Peterken, Nicolas Dor, Paul Gabriel, Raymond Arets et Willy Henroteaux. En 1945 les Américains étaient en Europe pour vaincre les Nazis devenus infréquentables. Ils faisaient partie des "alliés", force d'union où participaient aussi les Soviétiques, les Anglais, les Français qui avaient refusé l'occupation, les Canadiens et quelques autres. L'Union faisant la force, Adolf Hitler fut heureusement vaincu, ce qui n'empêcha pas les petits arrangements d'après guerre, le maintien du Général Franco, fasciste à la tête de l'Espagne, le partage entre Américains et Russes - principalement mais pas seulement - des intelligences allemandes, Hiroshima, la guerre froide etc. L'union s'était faite de force et avait fonctionné jusqu'à un certain point, nécessaire en dernier lieu, puisque les uns et les autres avaient auparavant laissé Hitler s'installer (tentant plus souvent qu'à leur tour de s'arranger avec lui), avaient aussi en quelque sorte "préféré" voir les fascistes s'emparer de l'Espagne avec l'aide de leur futur ennemi.

Ne nous égarons pas trop (mais un peu quand même !), nous en étions à la Belgique dont la devise nationale est "L'union fait la force". L'unité belge n'est pas exactement ce que l'on peut appeler un exemple, mais la phrase n'a rien à voir avec les actuels déchirements Flamands-Wallons, elle fut prononcée pour la première fois par Érasme-Louis Surlet de Chokier, révolutionnaire, grand admirateur de Napoléon 1er, passé régent de Belgique en 1831. Il s'agissait simplement d'unir les différentes tendances de la bourgeoisie catholique face aux Pays Bas menaçants.

L'apophtegme a connu bien d'autres utilisations lors du programme commun de la gauche française dit "Union de la Gauche" qui vit l'annexion fine du Parti Communiste par le successeur de la SFIO. La droite française en a aussi appuyé l'usage lors de la constitution en 2004 de l'"Union pour un mouvement populaire", ce qui ira jusqu'au "Ensemble tout est possible" qui régit des choses aussi unies et puissantes que les reconduites à la frontière, le remplissage des prisons, le travail comme religion instituée, l'esprit télévisé, la mise à mort de la poésie. Ce fut également jusqu'à la chute de l'apartheid, la devise de l'Afrique du Sud. Difficile d'oublier tant il est rabâché le "L'Europe c'est l'union, et l'union fait la force" utilisé à tous bouts de champs comme méthode Coué de la Châtaigneraie ou encore en version anglo-saxonne le "United we stand", devise obligatoire et dénuée de sens choisie par les idéologues de l'administration George Bush au lendemain des événements du 11 septembre 2001. Pour finir, on imagine facilement le Père, le Fils et le Saint Esprit utilisant ce proverbe lorsqu'ils décidèrent de ne faire qu'un pour mettre définitivement la pâtée au polythéisme paillard.

Un journal fort et uni plutôt que deux, c'est certes tentant - difficile de faire la moue lorsqu'on suppose un magazine de 200 pages avec les meilleurs spécialistes (pures projections arithmétiques du résultat supposé de cette union). On gardera tout de même une sorte de tendresse menacée pour une époque où la (les) musique(s) que nous aimions ne se souciai(en)t d'unité que comme langage projeté en multitudes, et de force que comme moyen d'entendre nos faiblesses dans ce qu'elles ont de plus expressif. L'union et la force, alors antithèses de toute stratégie et de tout triomphe, n'étaient seulement dévoilées, sans ordre, que dans ce qu'elles avaient de plus indépendamment désunies, de plus superbement réel.

Post Blogum : cet article ne tient compte que de ce qui a été publié dans les revues concernées et non des rumeurs du "Mundillo". Olé !

Dessin : couverture du livre de Sophie Schmid et Sabine Praml (Nord-Sud)