Enfants d'Espagne

Enfants d'Espagne

28.2.09

POUR UNE POIGNÉE DE TERRE
... (Les aventures de Didier Petit
en Amérique -1-)



De grâce et de puissance (puissance dans son sens le moins impérial, plein de vigueur et de sève)! Il n'est peut-être pas la peine de chercher midi à quatorze heures en une époque où les pendules ressemblent trop souvent à des potences. De grâce et de puissance est faite, sera faite, la seule musique qui apaisera les cervelles déchirées et permettra d'ouvrir les yeux pour libérer l'existence, puis les fermer pour s'en assurer. De grâce et de puissance ! Et d'esquisser les desseins d'un trait précis de bâton de rose à l'endroit où l'on prend le risque de réaliser ses rêves et de dire cette existence. Hier soir au Black Dog, les Fantastic Merlins en bonne compagnie du voyageur Didier Petit remarquaient tous ces points. De cette musique puissante et gracieuse,faite en vérité et ensemble, résonnait comme un sous-titre : "Il faut prendre ce qui est à prendre". On reste bouleversé. Tant d'espace temps détend ! Comme un résumé de cette aspiration, la belle composition de Jacqueline Ultan "Handfull of hearth" (titre du prochain album des Fantastic Merlins à paraître au printemps - il est si bon de paraître au printemps), porte la marque de cette musique venant intuitivement au secours du sens menacé. Nathan Hanson, Jacqueline Ultan, Brian Roessler, Pete Hennig et leur ami Didier Petit ont les clés de beaux espaces où nous voulons vivre, ouverts. Enfin ouverts!

À suivre

Photo B. Zon

21.2.09

CHANSON COMPOSÉE EN 1871
(RAPPEL : NOUS SOMMES EN 2009)




Sauf des mouchards et des gendarmes,
On ne voit plus par les chemins,
Que des vieillards tristes en larmes,
Des veuves et des orphelins.
Paris suinte la misère,
Les heureux mêmes sont tremblants.
La mode est aux conseils de guerre,
Et les pavés sont tous sanglants.


- Refrain :
Oui mais !
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Quand tous les pauvres s’y mettront.


Les journaux de l’ex-préfecture
Les flibustiers, les gens tarés,
Les parvenus par l’aventure,
Les complaisants, les décorés
Gens de Bourse et de coin de rues,
Amants de filles au rebut,
Grouillent comme un tas de verrues,
Sur les cadavres des vaincus.


- Refrain -

On traque, on enchaîne, on fusille
Tout ceux qu’on ramasse au hasard.
La mère à côté de sa fille,
L’enfant dans les bras du vieillard.
Les châtiments du drapeau rouge
Sont remplacés par la terreur
De tous les chenapans de bouges,
Valets de rois et d’empereurs.


- Refrain -

Nous voilà rendus aux jésuites
Aux Mac-Mahon, aux Dupanloup.
Il va pleuvoir des eaux bénites,
Les troncs vont faire un argent fou.
Dès demain, en réjouissance
Et Saint-Eustache et l’Opéra
Vont se refaire concurrence,
Et le bagne se peuplera.


- Refrain -

Demain les manons, les lorettes
Et les dames des beaux faubourgs
Porteront sur leurs collerettes
Des chassepots et des tambours
On mettra tout au tricolore,
Les plats du jour et les rubans,
Pendant que le héros Pandore
Fera fusiller nos enfants.


- Refrain -

Demain les gens de la police
Refleuriront sur le trottoir,
Fiers de leurs états de service,
Et le pistolet en sautoir.
Sans pain, sans travail et sans armes,
Nous allons être gouvernés
Par des mouchards et des gendarmes,
Des sabre-peuple et des curés.


- Refrain -

Le peuple au collier de misère
Sera-t-il donc toujours rivé ?
Jusques à quand les gens de guerre
Tiendront-ils le haut du pavé ?
Jusques à quand la Sainte Clique
Nous croira-t-elle un vil bétail ?
À quand enfin la République
De la Justice et du Travail ?


Jean Baptiste Clément : "La semaine sanglante"

Photo : Z. Ulma

20.2.09

PRÉSENCES SOUHAITÉES



Samedi 21 février à Paris : 14h place de la République, manifestation de solidarité avec le mouvement social antillais.

Photo : Statue de Solitude en Guadeloupe

4.2.09

DONNEZ NOUS UN "LA" (GIVE US A "A")•••




Quand les cartons dessinent des étoiles ...

Images : B. Zon